lundi 26 janvier 2009

Atlantic City par un 25 Décembre ensoleillé

Quoi de mieux qu'un peu de soleil un jour de Noël, et une petite excursion en dehors de New York! En l'occurence on va à Atlantic City, à 3h de bus de Manhattan. Vou allez me demander pourquoi, faire, mais je vais y venir^^


Encore une jolie lumière sur les batiments de la rue ou j'habite. Je commence à me dire que je sors pas assez le matin pour apprécier ce spectacle, qui vous met de bon poil pour toute la journée...
Rendez vous avez Jisun, Se-Lan et Jeydip le matin au terminal de bus de la 41eme. On part en fait à Atlantic City pour visiter un vrai de vrai casino, avec des vraies de vraies machines à sous...

Romain : "Eh, mais j'ai pas 21 ans, je vais rien pouvoir faire!"
Jeydip : "Tkt pas pour ca..."

Ca me rassure vraiment du coup :/

Et on monte dans le bus.

C'est marrant de quitter Manhattan pour la première fois. 20 min aprè le départ, j'ai déja l'impression d'être à des centaines de km : tout est plat et désert. Que de la route sur plusieurs dizaines de kilomètres.

Je vous épargne le voyage en bus, pendant lequel j'ai pas mal dormi.

On arrive enfin au paradis du parieur fou, j'ai nommé Atlantic City. La ville est exactement comme l'idée que je m'en faisait : y'a RIEN DU TOUT hahaha! Juste quelques boutiques d'allure peu engageante, et des casinos haut de 20 étages. La déprime totale pour les gens qui habitent ici, franchement. Enfin un point positif, c'est que la mer est à quelques enjambées, et respirer l'air du large devrait me faire du bien.

Le complexe de casinos appartient au plouc répondant au nom de Donald Trump. Si vous savez pas qui c'est, Wikipedia peut vous renseigner :) Pour être sur qu'on sache que tout est bien à lui, il a mis son nom en gigantesque sur la devanture de tous les établissements du coin : Trump Plaza, Trump Taj Mahal, Trump Ranch...on dirait un pote de Philippe Starck...

Bref, le bus nous dépose en bas du Trump Plaza. Deja on voit des gens avec des valises à roulettes, visiblement venus pour plusieurs jours d'affilée...de quoi en déprimer plus d'un croyez moi...A peine rentrés, une nana nous file des tickets valables pour 25$ à jouer dans la casino, et Se-Lan m'explique que c'était compri dans le prix du trajt en bus...tout est organisé et formaté pour que les gens qui font le trajet dépensent un max. Enfin bon, on va pas se plaindre. Autre surprise, les gens ne me demandent pas mon ID, et je peux gambader librement sur tout l'ensemble du complexe. Mouarf, ca semble bien parti!
L'excitation est de courte durée. Nous voila dans une salle, ressemblant à tant d'autres, avec des rangées interminables de bandits manchots ou autres tables de roulette.


Les autochtones sont pas vraiment comme dans Ocean's Eleven, encore la preuve que à la télé on nous ment mais janre tout le temps! Y'a plein de gros vieux moches, habillés comme des culs, qui sont la pour faire je sais pas quoi, des vieilles dames avec des bijoux fantaisies gros comme ma tête qui font genre "moi je gamble, je suis trop super quoi!". Y'a aussi des chinois. Quand je dis des chinois, c'est beaucoup de chinois. En milieu d'après midi, y'a presque plus que ca, des chinois. Et visiblement c'est pas un hasard, puisque même les croupiers sont chinois. Mon dieu. De quoi se sentir tout à coup, vraiment, mais vraiment francais. Et tout petit. J'aipas trop envie de m'attarder, et on sort sur la promenade à quelques pas de la plage pour prendre un peu l'air.


Une esplanade parquée, qui longue une petite dune, derrière laquelle l'étendue bléutée reflète la clarté zénithale. Il fait assez froid, mais pas de vent, pile poil ce qu'il faut pour faire une petite balade le long du front de mer. En parlant de celui la, il est déprimant, pour changer : des façades de batiments, plus fausses les unes que les autres, des casinos, et des "maisons de l'horreur" ou des "trains fantômes". Aussi kitsch qu'une foire du trône des années 30. Du coup, la plage nous attire irrésistiblement et on finit la balade sur la grève, limite bercés par les vagues qui viennent mourrir à quelques mètres de nous. Pas de prix pour ce genre de bonheurs.


Retour au casino, dans le Taj Mahal cette fois, pour passer un peu de temps l'après midi. J'ai pas l'intention de me laisser faire par ces machines à la con, mais bon quitte à être la, j'utilise parcimonieusement les 25$ que j'ai eu avec mon ticket de bus. La chance me sourit pas trop pour une premiere fois, jusqu'à ce qu'une de ces grosses vieilles moches vienne s'asseoir à côté de moi. Elle sent un mélange de parfum pour chiottes et de persil, vraiment pas agréable. Mais bon c'est le sdeux seules machines du coin ou la mise en jeu n'est que de 5 cents, alors je reste la. Elle mise 40 fois sur 5 lignes, et décroche deux purs jackpots sur 5. oO! Moi aussi je veux faire ca!! Tant qu'à faire, j'essaye juste une fois et...ca marche!!!!! 150 fois ma mise de 15 cents!! La je regarde autour pour voir si y'a pas des gens qui sont venus m'applaudir, mais....non. Et puis la vieille dame à côté s'en fout royalement. Tant qu'à faire je continue, mais ca rate, et ca rate encore, et les chiffres descendent, et pour finir la machine me rend pas ma carte, puisque j'ai tout perdu. Avide, aveuglé par l'appat du gain, je me retrouve dans la peau du gros con qui est veu pour casser la baraque et qui repart sans rien, quotidien malheureux de plusieurs gamblers je présume.

Frustré, fauché (enfin bon 25$, éxagérons rien quand même...) il est temps pour moi de revenir à la raison et de m'arrêter. Je mettrais plus jamais les pieds dans un casino (sauf si c'est celui que j'ai construit^^)
Jeydip et Se-Lan en ont rien à foutre de mes aventures, ils jouent : par contre, ils perdent aussi, mais dans des proportions inquiétantes puisque à la fin de la journée les deux colocataires aux allures de Tom et Jerry (on se chamaille mais dans le fond on s'aime bien) ont cumulé plus de 700$ de pertes...

Du coup tout le monde est frustré^^ Et on sort.

Coucher de soleil sur la mer. Un de mes spectacles préférés. Je descend sur la plage pour profiter de ce moment que j'apprécie tout particulièrement, et prendre quelques photos de ce ciel teinté de ton ocres et bleus foncés.


Bien prévisible, la nuit finit par tomber sur Atlantic City. Et la promenade devient déserte. Trop froid sans doute.


L'heure de la dernière pause casse croute de la journée : dans un resto bien américain style années 60, avec de la nourriture tout aussi onclesamique :


Frites et oignons frits. No comment.

Une dernière excursion sur la plage avant que le bus nous ramène à Nouyorque, histoire de contempler encore une fois ce front de mer, comme qui dirait...artificiel.


Retour au bus. J'ai perdu mon ticket retour, et les 15 personnes à qui j'ai demandé si y'avait pas de soucis pour rentrer juste en montrant l'impression de la réservation du trajet ALLER RETOUR sur le net m'ont dit tous la même chose, à savoir

"T'es niqué mec, va falloir payer le trajet retour, je peux rien faire pour toi..."
"Et c'est combien?"
"Compte 45 dollars!"

Avant de se marrer et de me montrer du doigt à ses collègues, qui l'imitent sur le champ. Effectivement très drôle.

Le chauffeur l'entend pas de cette oreille, et me dit juste avant de monter dans le bus "Merry Christmas". Il a compri qu'il y a au moins un jour dans l'année ou il faut être simpa avec les gens, et je l'en remercie avant de prendre place au fond du bus, et de commencer à penser ô combien mon lit aura l'air confortable après 3h de bus durant lesquelles j'aurais pas pu trouver le sommeil...

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