lundi 26 janvier 2009

Battery Park, le Brooklyn Bridge, et on remonte jusqu'Astor Place à pinces!

Longue balade par cette belle journée, de nouveau. Et je démarre les festivités au croisement de la 35eme et broadway, un peu comme d'habitude puisque je mange avec Jisun au coréen pour le déjeuner.

Je descend en métro à Battery Park pour commencer mes aventures dans le Lower Manhattan. Battery Park, c'est le parc le plus au sud de la péninsule. Il y abrite de nombreux pontons, pour tous ces touristes qui prennent le ferry pour aller sur Ellis Island ou voir la statue de la liberté, à quelques encablures du rivage. Au vu de la queue qu'il y a devant le ponton principal, ca donne vraiment pas envie de s'attarder ici, surtout vu comme il fait froid. Je souris en pensant à tous ces gens qui attendent alors que moi je gambade, et que, au final, je la vois aussi cette pauvre statue. De loin, mais je la vois.

Le parc en lui même est pas très intéressant, les arbres ayant perdu leur feuillage, et les caricatureurs ou automates pour touristes étant légion. Il y a quand même le monument aux marins, avec son grand aigle en bronze, trônant fièrement en face de la dame de fer.

Je longe les quais, et contourne le parc, pour remonter le long de la rive droite de Manhattan. J'ai bien l'intention de prendre quelques photos du pont de Brooklyn, qui est un peu plus au nord.

La berge n'est pas très intéressante; un trottoir étroit où beaucoup de gens marchent, des batiments, et des pontons. Un seul attire mon attention, puisqu'un vieux bateau y est ammaré. Deux trois photos, et je reprends mon chemin.

Et toujours ces perspectives intrigantes...


Puis mes pas m'ammènent finalement au pont tant convoité. L'ouvrage est immense, et je me laisse à penser le chantier colossal que ca a dut être...C'est le plus gros pont qui relie Manhattan à Brooklyn. On peut le traverser à pied, et, de nuit, la vue sur Manhattan est très simpa.
Les échangeurs sont moultes dans le quartier, et les routes se mélngent, se chevauchent, s'entremêlent, car sur plusieurs niveaux; non loin du quartier chinois, même les infrastructures urbaines ont un petit air de bol de nouilles!

Une de mes photos préférées de la journée...


Philippe Costard, mon prof de technologie de seconde année aurait eu une erection à ce moment précis : la structure de ce pont est une successions d'IPNs en triangulation fractale, le tout formant une structure en courbe de chainette inversée...comprenne qui pourra.^^



La balade se poursuit le long de Delansey street, la rue qui longe le premier tronçon du Brooklyn Bridge. Un quartier d'habitations assez triste, mais comme il y en a partout dans le monde...


Je me suis demandé ce qu'on pourrait faire de tout cet espace vide sous le pont...


Petit je pour vous : celui qui me donne le nombre exact de fenêtres sur la photo du dessous gagne un tapis de souris Barack Obama! Petit indice : il y a plus de 8 fenêtres...


Je tombe par hasard sur une voiture immondement laide, laissée pur compte de la triste ère du bio-design chez Chrysler et tant d'autres (parce que oui, c'est une Chrysler...)


Je marche encore, et la nuit tombe deja. Ca fait donc bien 4h que je suis dehors, et mes jambes commencent à me le rappeler désagréblement. Je traverse les quartier sans trop refléchir, et finit par tomber dans l'East Village de nouveau, pour enfin déboucher sur Astor Place...un poil plus tôt, j'ai déja oublié la Chrysler 300D avec une superbe Cougar Mercury garée entre la 20ème et 1ere avenue A:


Bijou égaré d'une époque où les voitures dominaient la route, franchissaient un quart de mile en 12 secondes et étaient équipées de moteurs 8 cylindres avec une chambre à combustion de plus de 7L...alala, ca vous endrait presque nostalgique même n'ayant pas connu cete époque...

On finit sur Astor Place, comme dit plus haut, où un groupe joue de la musique acoustique au milieu de la foule, qui grossit à vu de nez; pas étonnant, les garnements d'à peine la vingtaine groovent comme pas permis. checkez leurs trucs sur Myspace, ils s'appellent Brothers Moving.
Je reste bien 45min à les écouter jouer, avant que des policiers trouble-fêtes viennent leur demander de rembaler leur matos et de dégager, sous les râlements de la foule...la batterie de l'appareil me faisant encore une fois faux bond, j'ai pas de photos du mini concert, il faudra donc vous en passer...

On se moque de nous!

Des fois on se demande s'ils le font pas exprès...

Atlantic City par un 25 Décembre ensoleillé

Quoi de mieux qu'un peu de soleil un jour de Noël, et une petite excursion en dehors de New York! En l'occurence on va à Atlantic City, à 3h de bus de Manhattan. Vou allez me demander pourquoi, faire, mais je vais y venir^^


Encore une jolie lumière sur les batiments de la rue ou j'habite. Je commence à me dire que je sors pas assez le matin pour apprécier ce spectacle, qui vous met de bon poil pour toute la journée...
Rendez vous avez Jisun, Se-Lan et Jeydip le matin au terminal de bus de la 41eme. On part en fait à Atlantic City pour visiter un vrai de vrai casino, avec des vraies de vraies machines à sous...

Romain : "Eh, mais j'ai pas 21 ans, je vais rien pouvoir faire!"
Jeydip : "Tkt pas pour ca..."

Ca me rassure vraiment du coup :/

Et on monte dans le bus.

C'est marrant de quitter Manhattan pour la première fois. 20 min aprè le départ, j'ai déja l'impression d'être à des centaines de km : tout est plat et désert. Que de la route sur plusieurs dizaines de kilomètres.

Je vous épargne le voyage en bus, pendant lequel j'ai pas mal dormi.

On arrive enfin au paradis du parieur fou, j'ai nommé Atlantic City. La ville est exactement comme l'idée que je m'en faisait : y'a RIEN DU TOUT hahaha! Juste quelques boutiques d'allure peu engageante, et des casinos haut de 20 étages. La déprime totale pour les gens qui habitent ici, franchement. Enfin un point positif, c'est que la mer est à quelques enjambées, et respirer l'air du large devrait me faire du bien.

Le complexe de casinos appartient au plouc répondant au nom de Donald Trump. Si vous savez pas qui c'est, Wikipedia peut vous renseigner :) Pour être sur qu'on sache que tout est bien à lui, il a mis son nom en gigantesque sur la devanture de tous les établissements du coin : Trump Plaza, Trump Taj Mahal, Trump Ranch...on dirait un pote de Philippe Starck...

Bref, le bus nous dépose en bas du Trump Plaza. Deja on voit des gens avec des valises à roulettes, visiblement venus pour plusieurs jours d'affilée...de quoi en déprimer plus d'un croyez moi...A peine rentrés, une nana nous file des tickets valables pour 25$ à jouer dans la casino, et Se-Lan m'explique que c'était compri dans le prix du trajt en bus...tout est organisé et formaté pour que les gens qui font le trajet dépensent un max. Enfin bon, on va pas se plaindre. Autre surprise, les gens ne me demandent pas mon ID, et je peux gambader librement sur tout l'ensemble du complexe. Mouarf, ca semble bien parti!
L'excitation est de courte durée. Nous voila dans une salle, ressemblant à tant d'autres, avec des rangées interminables de bandits manchots ou autres tables de roulette.


Les autochtones sont pas vraiment comme dans Ocean's Eleven, encore la preuve que à la télé on nous ment mais janre tout le temps! Y'a plein de gros vieux moches, habillés comme des culs, qui sont la pour faire je sais pas quoi, des vieilles dames avec des bijoux fantaisies gros comme ma tête qui font genre "moi je gamble, je suis trop super quoi!". Y'a aussi des chinois. Quand je dis des chinois, c'est beaucoup de chinois. En milieu d'après midi, y'a presque plus que ca, des chinois. Et visiblement c'est pas un hasard, puisque même les croupiers sont chinois. Mon dieu. De quoi se sentir tout à coup, vraiment, mais vraiment francais. Et tout petit. J'aipas trop envie de m'attarder, et on sort sur la promenade à quelques pas de la plage pour prendre un peu l'air.


Une esplanade parquée, qui longue une petite dune, derrière laquelle l'étendue bléutée reflète la clarté zénithale. Il fait assez froid, mais pas de vent, pile poil ce qu'il faut pour faire une petite balade le long du front de mer. En parlant de celui la, il est déprimant, pour changer : des façades de batiments, plus fausses les unes que les autres, des casinos, et des "maisons de l'horreur" ou des "trains fantômes". Aussi kitsch qu'une foire du trône des années 30. Du coup, la plage nous attire irrésistiblement et on finit la balade sur la grève, limite bercés par les vagues qui viennent mourrir à quelques mètres de nous. Pas de prix pour ce genre de bonheurs.


Retour au casino, dans le Taj Mahal cette fois, pour passer un peu de temps l'après midi. J'ai pas l'intention de me laisser faire par ces machines à la con, mais bon quitte à être la, j'utilise parcimonieusement les 25$ que j'ai eu avec mon ticket de bus. La chance me sourit pas trop pour une premiere fois, jusqu'à ce qu'une de ces grosses vieilles moches vienne s'asseoir à côté de moi. Elle sent un mélange de parfum pour chiottes et de persil, vraiment pas agréable. Mais bon c'est le sdeux seules machines du coin ou la mise en jeu n'est que de 5 cents, alors je reste la. Elle mise 40 fois sur 5 lignes, et décroche deux purs jackpots sur 5. oO! Moi aussi je veux faire ca!! Tant qu'à faire, j'essaye juste une fois et...ca marche!!!!! 150 fois ma mise de 15 cents!! La je regarde autour pour voir si y'a pas des gens qui sont venus m'applaudir, mais....non. Et puis la vieille dame à côté s'en fout royalement. Tant qu'à faire je continue, mais ca rate, et ca rate encore, et les chiffres descendent, et pour finir la machine me rend pas ma carte, puisque j'ai tout perdu. Avide, aveuglé par l'appat du gain, je me retrouve dans la peau du gros con qui est veu pour casser la baraque et qui repart sans rien, quotidien malheureux de plusieurs gamblers je présume.

Frustré, fauché (enfin bon 25$, éxagérons rien quand même...) il est temps pour moi de revenir à la raison et de m'arrêter. Je mettrais plus jamais les pieds dans un casino (sauf si c'est celui que j'ai construit^^)
Jeydip et Se-Lan en ont rien à foutre de mes aventures, ils jouent : par contre, ils perdent aussi, mais dans des proportions inquiétantes puisque à la fin de la journée les deux colocataires aux allures de Tom et Jerry (on se chamaille mais dans le fond on s'aime bien) ont cumulé plus de 700$ de pertes...

Du coup tout le monde est frustré^^ Et on sort.

Coucher de soleil sur la mer. Un de mes spectacles préférés. Je descend sur la plage pour profiter de ce moment que j'apprécie tout particulièrement, et prendre quelques photos de ce ciel teinté de ton ocres et bleus foncés.


Bien prévisible, la nuit finit par tomber sur Atlantic City. Et la promenade devient déserte. Trop froid sans doute.


L'heure de la dernière pause casse croute de la journée : dans un resto bien américain style années 60, avec de la nourriture tout aussi onclesamique :


Frites et oignons frits. No comment.

Une dernière excursion sur la plage avant que le bus nous ramène à Nouyorque, histoire de contempler encore une fois ce front de mer, comme qui dirait...artificiel.


Retour au bus. J'ai perdu mon ticket retour, et les 15 personnes à qui j'ai demandé si y'avait pas de soucis pour rentrer juste en montrant l'impression de la réservation du trajet ALLER RETOUR sur le net m'ont dit tous la même chose, à savoir

"T'es niqué mec, va falloir payer le trajet retour, je peux rien faire pour toi..."
"Et c'est combien?"
"Compte 45 dollars!"

Avant de se marrer et de me montrer du doigt à ses collègues, qui l'imitent sur le champ. Effectivement très drôle.

Le chauffeur l'entend pas de cette oreille, et me dit juste avant de monter dans le bus "Merry Christmas". Il a compri qu'il y a au moins un jour dans l'année ou il faut être simpa avec les gens, et je l'en remercie avant de prendre place au fond du bus, et de commencer à penser ô combien mon lit aura l'air confortable après 3h de bus durant lesquelles j'aurais pas pu trouver le sommeil...