mercredi 3 juin 2009

Woodfield, volleyball and saturday night in town

Le titre résume plutôt bien cette journée. Deja, premiere surprise, je me lève le matin, regarde par la fenêtre...


...un grand soleil et un ciel bleu dépourvu du moindre nuage ont remplacé la pluie traître et ingrate! Je souris intérieurement et me dis que ca va être une trèèèès bonne journée!


Je sors check out la chambre, sans difficultés (on rend la clé, on dit merci et on s'en va). Randy m'avait donné deux trois indications et conseils sur les choses à faire dans le coin, et je suis l'une d'elle pour mon déjeuner, vu qu'il est pres de midi et que j'ai bien l'intention de croquer un morceau pour bien attaquer le reste de la journée. De l'autre côté de la rue se trouve une gallerie marchande japonaise, nommée Mitsuwa. C'est le mall typique à l'américaine, une zone restaurant, une zone supermarché, une zone librairie asiatique...fréquentés par une majorité d'asiatiques bien entendu, natifs-américains ou pas. On se fiche de faire la différence en fait.


Je m'y dirige donc, rentre, et me retrouve au milieu de cette zone de restaurants que j'évoquais quelques lignes plus haut. Détracteurs de nourriture à base de riz et poisson cru s'abstenir, les restaurants proposent tous une pagaille de sushis, sashimis, ou autres brochettes. Ce qu'on connait à Paris en bref, sauf que c'est beaucoup moins cher ici (paske 2€50 le sushi, faut pas déconner...). Moi je ris un peu jaune, puisque le restaurant coréen à l'air plus attirant, et son bulgogi me tente particulièrement. La caissière à l'air bien coréenne, mais je ne me tente pas à commander en coréen, ayant peur qu'elle ne comprenne rien à ce que je dis, j'ai déja eu l'expérience avec des amis de Randy, dont l'anglais restait le seul et unique language qu'ils connaissaient.

Cet arret à Mitsuwa est aussi l'occasion de se faire un reflexion un peu psychologique. Je m'y voyais deja, en fait : fraichement arrivé pour vivre à Chicago pour une durée indéterminée, et ce premier weekend au mall par ce samedi ensoleillé, un peu gêné de ne connaitre rien, mais en même temps que tout avait l'air si familier...c'est le même sentiment que j'éprouve parfois à Seoul, quand je m'arrête dans un genre de Starbucks, commande un café, et regarde les gens autour de moi : tous étrangers, vivant un jour de plus dans une vie à laquelle ils sont habitués, et moi au milieu de tout ca qui profite de tout à la seconde près, tend l'oreille, reste à l'affut du moindre éclat qui pourrait changer l'ambiance...un sentiment que j'adore, invivable ailleurs qu'à l'étranger.

Un coup de fil rapide à mon frère à Paris pour lui donner la date de mon retour, et le téléphone à peine raccroché, que la magie opère d'elle même : la japonaise assise en face de moi se met à parler francais!!! Me croyez pas si vous voulez, mais elle m'explique qu'elle a vécu 10 ans au Japon, 10 ans en France, et qu'elle approche les 10 ans aux USA. Complètement fou de retrouver sa bonne vieille langue maternelle dans un endroit aussi incongru que celui la!

Ma rencontre imprévue m'a redonné la pêche, et je sors vite fait du mall pour aller prendre le bus, en face du motel. Prendre le bus c'est vital dans ce quartier, tellement les routes sont espacées et longues. L'arrêt n'est cependant même pas indiqué, il faut se tenir raide comme un piquet sur le trottoir et se mettre à gigotter dans tous les sens quand le bus approche...limite folklorique. La conductrice me salue nonchalamment et omet de me dire que la machine à ticket ne rend pas la monnaie...byebye le billet de 5$ pour le ticket à 90 cents! Un peu frustré, je vais bouder au fond du bus et attend d'arriver à Woodfield, tout du moins une de ses nombreuses ailes. Coup de bol, c'est celle où Randy est venu rencontrer ses amis la veille (devant le restaurant The Cheesecake Factory, pas dur à retenir!)


Car Woodfield s'étend sur plusieurs hectares, et sans moyen de locomotion, il est quasiment impossible de faire le transit entre les différentes ailes ou sections du centre commercial. Plusieurs services de navette assurent la liaison et transportent plein de gens venus faire des emplettes. Mon bus vient d'un peu plus loin mais s'arrête au moins 7 ou 8 fois devant des entrées gigantesques avant que je descende trouver celle que je cherche.

Première surprise.


C'est gigantesque en effet. les niveaux sont liés par de longues passerelles, qui se croisent et se recroisent à perte de vue. Pour se repérer, on se sert des plus grands magasins de chaque aile, systématiquement situés à leur extrémité respective : je n'ai plus les noms en tête, mais des shops sur 5 étages ca en jette, même dans le pays de la démesure. Je vous passe mes vingtaines de minutes de marche dans les galleries (où on trouve absolument de tout), et un peu timide pour prendre des photos de ce que j'y ai trouvé (y'avait vraiment beaucoup de monde, et entre nous, y'avait rien de plus orignial que de sempiternels magasins de vêtements), je finis sur une zone de repos, avec des canapés et une petite cascade, et repique un petit somme, comme la veille au Starbucks.


Petit détail tout de même, sur le prix de la musique, notamment un groupe qui tourne bien ici, et que j'adore particulièrement :


Près de 20€ à la Fnac...soit 10$ de plus. J'aurais du l'acheter la bas...

De nouveau, un coup de fil de Randy me réveille (je dormais pas profondément hein :) ) et me dit qu'il sera la dans 20 min. Je me presse donc vers la sortie et le retrouve avec sa voiture. Partage rapide de mes sentiments sur cette demi journée deja bien remplie, et on est parti. Il va s'acheter rapido des baskets au Decathlon du coin, puisqu'il dispute ce soir un tournoi de volleyball pour avoir peut etre une chance de participier au tournoi étrangers-nord-américains de volleyball amateur. Il m'avait proposé de venir assister aux qualifs, j'ai pas pu dire non!


Je ne vais pas m'étaler sur ce tournoi, vous connaissez tous le volley je pense, mais c'était assez intéressant d'assister à des matchs avec un bon niveau global. Arrivés au gymnase pas mal en avance, si ce n'est les premiers, on flâne rapidement autour, pour découvrir des gamins hauts comme trois pommes qui disputent un match de baseball...si c'est pas américain!


Les joueurs arrivent au fur et à mesure, et la très grande majorité d'entre eux est indo-américaine : la seule équipe de coréens comptait 8 joueurs, les moultes équipes d'indiens regroupaient bien 90 personnes, supporters compris : une nuée de gamins, des mères de famille sur leur 31, des pères de famille, cheveux gominés, chemise impeccable et moustache noire lustrée. Moi qui parlais de clichés dans le post précédent^^


Randy m'avait dit que son équipe était un peu rouillée, et n'a pas su faire la différence contre des Lions de Kermala supérieurs ce jour la. L'infériorité numérique dans les tribunes a du jouer en leur défaveur sans doute...

Pour finir, une petite video d'un point qui a duré incroyablement longtemps à jouer ; j'ai bien été surpris de voir que la plupart du temps, 4 ou 5 secondes étaient décisives pour faire un coup gagnant.



Un peu décu, car la suite du championnat les aurait emmené jouer en Corée, Randy quitte le gymnase une paire d'heures seulement après y avoir mis les pieds. La journée est loin d'être finie, oh que non, et on reprend la voiture pour aller manger un morceau dans un quartier commercial à la frontière de la banlieue nord et du centre ville. Ce soir le mexicain est de mise, mais je vous épargne les photos : fast food classique, quoique plus propre, et quantité de nourriture gargantuesque pour une poignée de dollars. A tel point que ca ne m'étonne même plus (après 9 mois vous me direz...c'est le retour en France qui est dur!)


Suite des festivités, un petit détour par Korea Town pour aller chercher l'ami de Randy chez qui je dois dormir le soir même, Eric. Il sort tout juste du boulot, dans un quartier ressemblant à s'y méprendre aux hauteurs de Meudon - Clamart, le coin où je vis depuis 4 ans maintenant à côté de Paris : vieux immeubles de faible hauteurs, enseignes au rez de chaussée et habitations dans les étages, si ce n'est que beaucoup d'enseignes sont en coréen. Encore un sentiment étrange. Pas facile de prendre des photos de nuit, mais une petite video de nouveau pour appuyer mes dires.



On retrouve Eric, pour foncer chez lui. Il habite à 10 min de Union Station, où je dois prendre le bus le lendemain matin aux aurores : pratique! Son quartier est superbe : très récent, calme, propre, je me doute que c'est la petite ceinture huppée de Chicago, un repère à bobos vivant en condos modernes, ceux dont l'architecture mêle si bien le métal au béton brut. Je ne m'étais pas vraiment trompé! Les condos sont assez luxueux : patio à l'entrée avec garde au comptoir, longs couloir traversant toute la résidence pour accéder aux chambres, moquette impec, tout porte à croire que le quartier a emergé il ya quelques années seulement.


Eric vit ici avec sa soeur. Il vient d'avoir son diplôme d'ingénieur et cherche maintenant du travail. C'est un garçon qui a très bon gout : il dilapide l'argent parental dans des biens et produits haut de gamme, allant de la télé full HD à l'alcool le plus raffiné. De son propre aveu, il n'achète que des bouteilles griffées, et possède même dans son bar une bouteille d'absinthe subtilement nommée "Le Tourment". Si vous en avez déja bu, vous savez que cet alcool, cher à nos poètes français de jadis, est un des plus corsé qui soit...prestige français en somme^^

Jolie bouteille...notez la tête de diable cachée dans les volutes sur le bas de la bouteille...


Entre temps, un couple nous a rejoint, Joe et Jane. Comme la plupart des amis de Randy, ils se connaissent tous depuis longtemps et passent la plupart de leur soirées ensemble. Ils ont tous un caractère vraiment différent mais ont l'air d'être super soudés et ca fait plaisir à voir. Jane, survoltée, casse les pieds à tout le monde pour sortir en boite...ce qu'on finit par faire. Evidemment je suis pas vraiment habillé pour ca, mais Eric, très accueillant me prête une belle chemise. Le reste de la soirée je vous le passe en accéléré; pas la meilleure manière de finir un post, je le concède, mais rien n'était vraiment pertinent dans le cadre de mon voyage...

- Querelles à la Tom & Jerry paske Randy a appelé le taxi trop tard.
- Arrivée au club; Joe a contacté plusieurs amis pour avoir le mot de passe qui permet de rentrer gratuitement. En vain.
- Le club est majoritairement assailli par des coréens-américains; aucun surprise en fait :Þ
- Rencontre avec un mec nommé Marques, qui s'avère être le gérant du club adjacent, et de quelques autres clubs en ville, et qui possède apparemment aussi un carnet de contacts à travers le monde entier. Il nous fait rentrer dans son etablissement à l'oeil, nous emmène dans des loges privées...juste parce qu'il aime bien les français et qu ca lui fait plaisir de recevoir des gens.
- Fin des festivités aux alentours de 6h. Le soleil se lève et ma dernière journée sur le continent américain commence.

Aucun commentaire: